En gestation pour autrui (GPA) ou recours à une mère porteuse, le traitement peut être réalisé avec des ovules de la mère d’intention (la femme qui désire avoir un enfant) ou avec des ovules provenant d’une donneuse, si cela s’avère nécessaire. Il faut s’assurer de choisir une destination qui permette à la fois la gestation pour autrui et le don d’ovocytes.
On pourrait penser que la combinaison de ces deux techniques de procréation assistée s’utilise uniquement pour aider les couples homosexuels masculins. Cependant, beaucoup de couples hétérosexuels sont à la fois privés d’ovules et de la capacité de porter le fœtus. Le don d’ovocytes et la GPA sont deux traitements de PMA qui s’associent dans de nombreuses situations.
Vous trouverez ci-dessous un index des 5 points que nous allons aborder dans cet article.
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GPA avec don pour hommes et couples gays
Lorsque que les hommes célibataires ou les couples homosexuels masculins désirent avoir un enfant en utilisant leurs propres spermatozoïdes, la seule option qui s’offre à eux est celle du don d’ovocytes, qui vient compléter le traitement de GPA.
Dans ce cas, l’incapacité à assumer la gestation n’est pas médicale mais biologique. Il ne s’agit pas d’un problème de santé : c’est simplement que l’anatomie naturelle de l'homme ne permet pas la grossesse.
C’est pour cette raison que beaucoup de destinations ne permettent pas l’accès à la GPA à ces personnes, en particulier quand la législation exige un certificat médical de stérilité ou d’infécondité.
GPA et don pour femmes et couples infertiles
Les raisons principales qui conduisent une femme seule ou un couple hétérosexuel à recourir à la GPA sont d’ordre médicales :
- Absence d’utérus, qu’elle soit d’origine congénitale ou acquise
- Malformation utérine
- Échec de la nidation (implantation de l'embryon)
- Avortements spontanés (fausses couches) répétés
- Maladies dans le cadre desquelles la grossesse peut représenter un risque pour la santé de la femme et/ou du bébé
Certaines de ces circonstances sont associées à l’absence d’ovules viables, ce qui rend indispensable un don d’ovocytes.
Par exemple, des échecs répétés de la nidation et/ou des avortements spontanés peuvent être dus à des problèmes au niveau des ovules, de l’utérus ou des deux. C’est ainsi qu’un simple don d’ovocytes peut être la solution dans certaines situations. Dans d’autres, il faut y ajouter l’aide d’une mère porteuse.
Dans les cas où la grossesse peut s’avérer dangereuse en raison d’une maladie préexistante, il arrive que cette maladie ait de plus une incidence négative sur la qualité et/ou la quantité de ses ovules.
De même, dans des cas d’absence d’utérus pour cause de cancer, le traitement oncologique administré est susceptible d’avoir porté atteinte à la production ovarienne. Ainsi, il faudra combiner GPA et don d’ovocytes.
Législation sur le don d’ovocytes en GPA
La régulation de la GPA varie énormément d’un pays à l’autre. Qui plus est, parmi les pays qui l’autorisent, chacun incorpore des conditions et des particularités distinctes.
Dans les pays où le prêt d’utérus (comme on le désigne parfois) est autorisé et accessible aux étrangers, aucune loi ne pose comme condition l’emploi obligatoire des gamètes des parents d’intention.
On y permet généralement le don d’un ou des deux gamètes, indépendamment du fait que les embryons obtenus soient transférés à la future maman ou à une mère porteuse. C’est le cas des États-Unis, du Canada, de la Grèce et de la Géorgie.
En Russie, on autorise le don d’ovocytes et de sperme dans le cadre d’une gestation pour autrui, mais uniquement aux couples hétérosexuels. Dans ce pays, les femmes seules doivent apporter leurs propres ovules pour être autorisées à suivre un traitement de GPA.
D’autres pays adoptent une position intermédiaire. C’est-à-dire qu’ils permettent qu’un seul gamète soit l’objet d’un don, pourvu que l’autre provienne de l’un des parents d’intention. C’est le cas de l’Ukraine, dont la loi oblige le père d’intention à apporter ses spermatozoïdes mais admet le recours au don d’ovocytes.
En fonction de la nationalité des parents d’intention, il est indispensable de prendre en compte les conditions exigées par l’état d’origine pour reconnaître la filiation des enfants nés à l’étranger par GPA. Si la filiation est établie par adoption, le futur père doit nécessairement apporter son sperme.
Un autre aspect essentiel est l’identité de la donneuse d’ovules. Alors que certaines législations spécifient que la donneuse et la mère porteuse doivent être deux personnes différentes (GPA totale ou recours à une mère porteuse gestationnelle), d’autres permettent la GPA partielle ou traditionnelle. Dans cette dernière modalité, la mère porteuse apporte aussi les ovules et le traitement peut se réduire à une simple insémination artificielle.
Vos questions fréquentes
Quel est le prix pour une mère porteuse avec don d’ovocytes ?
Il n’y a pas de prix définitif. Les tarifs varient considérablement selon la destination et la modalité choisies, mais, dans tous les cas, un don d’ovocytes implique automatiquement une augmentation du prix.
Outre les frais de collecte des ovules (traitement hormonal, ponction, etc.), la donneuse peut faire l’objet d’une rémunération ou au contraire faire don de manière gratuite.
De même, la mère porteuse peut être rémunérée ou agir de façon altruiste, avec une simple compensation économique pour les frais occasionnés par la grossesse.
La destination à choisir pour une GPA change-t-elle s’il faut également un don d’ovules ?
Chaque pays établit sa propre réglementation. Les conditions requises pour la réalisation de cette pratique ne sont pas forcément les mêmes.
Alors que certains pays exigent que les ovules proviennent de la future mère, d’autres permettent le recours à une donneuse. Il en va de même pour le don de sperme.
Il faut donc s’assurer que la combinaison des deux techniques est possible avant de se lancer.
Puis-je bénéficier d’un don d’ovules pour une GPA en Belgique ?
En Belgique, la loi ne règlemente pas la gestation pour autrui, mais certains centres de procréation assistée la pratiquent depuis plus de 20 ans. Ce sont eux qui marquent les conditions d’accès, assez restrictives par ailleurs.
En principe, seuls y ont accès des couples présentant une incapacité à mener une grossesse à bien. La mère porteuse doit être relationnelle, c’est-à-dire que c’est le couple qui amène sa candidate. L’accès aux homosexuels et aux étrangers dépend de chaque centre.
Quant au don de gamète associé à une GPA, il est en principe possible. Tout le processus fait l’objet d’une prise en charge et d’un suivi psychologique exhaustif.
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Dans le cas d’une GPA avec don d’ovules, qui choisit la donneuse?
Bonjour Milou,
Tout dépend de la législation de la destination choisie.
Quand le don est totalement anonyme, c’est la clinique qui attribue une donneuse à une receveuse, en fonction de critères tels que caractéristiques physiques (ethnie, couleur de la peau, couleur des yeux, couleur des cheveux, taille, etc.), groupe sanguin et système Rhésus.
Il y a parfois des particularités. En Russie et en Ukraine, le don est totalement anonyme, mais une exception est possible si la donneuse est une amie ou une proche (don dirigé).
Enfin, les banques d’ovules privées permettent de sélectionner une donneuse en fonction de ses caractéristiques, avec des profils plus ou moins détaillés. Le choix appartient alors au(x) parent(s) d’intention.
J’espère avoir répondu à votre question, n’hésitez pas à revenir vers nous pour plus d’informations.