Le Dr. Manuel Muñoz, de l'Institut Valencien d'Infertilité (Instituto Valenciano de Infertilidad - IVI), nous parle de l'implantation embryonnaire. Le docteur répond à quelques questions sur les difficultés, les traitements ou les recherches en lien avec ce thème.
Nous savons que le succès d'un cycle de PMA n'est parfois pas possible en raison d'une mauvaise implantation de l'embryon. Quelles sont les principales causes qui gênent l'implantation embryonnaire dans un cycle de procréation assistée?
Il y a différents types de causes qui peuvent gêner l'implantation correcte de l'embryon:
1. Problèmes utérins. La présence d'une pathologie utérine peut conditionner l'implantation des embryons. Il s'agit toujours d'écarter l'existence d'une pathologie (polypes, myomes, adhérences intrautérines,...) avant de mener à terme un traitement de procréation.
2. La qualité intrinsèque des embryons transférés. Les embryons de meilleure qualité ont de plus grandes chances de s'implanter.
3. Problèmes liés à l'exécution des traitements de procréation assistée. L'exemple le plus clair est l'élévation importante (plus de 3 000 pg/mL) des niveaux d'oestradiol dans le sang.
Quel traitement est le plus efficace pour que l'implantation réussisse?
Le traitement approprié est celui qui permet de générer des embryons de bonne qualité, et en l'absence de circonstances défavorables qui diminueraient leurs chances de s'implanter. En outre, il faut compter sur un bon transfert des embryons à l'intérieur de l'utérus.
Il convient de souligner qu'aujourd'hui, en raison des grandes avancées en matière de cryobiologie (vitrification des ovocytes et/ou embryons), nous sommes parvenus à réduire l'impact négatif que peut provoquer l'hyperstimulation ovarienne contrôlée, étant donné que l'on peut différer le transfert des embryons à un cycle naturel, au lieu de les transférer lorsque le niveau d'oestrogène est élevé. Un cycle naturel offre l'environnement physiologique adapté à l'implantation embryonnaire dans l'organisme humain.
Dans quelle mesure le succès de l'implantation dépend-il de la patiente? Faut-il prendre quelque précaution spécifique?
Il n'y a aucune mesure spécifique que la patiente peut prendre, hormis suivre les indications que son médecin lui donne concernant son traitement. Il est certain qu'on recommande parfois d'éviter les efforts ou de se reposer un peu après le transfert. C'est une mesure qui aide psychologiquement les patientes à se sentir plus impliquées dans leur cycle.
Nous avons lu récemment que plusieurs études sont en cours afin d'améliorer ce point. Quelles sont les recherches qui aboutissent dans ce domaine?
A l'Institut IVI, il existe une aire spécifique de recherche sur la réceptivité endométriale, ouverte il y a plus de dix ans par le Professeur Carlos Simón et actuellement dirigée par le Dr. Felip Vilella. L'implantation embryonnaire est certainement l'un des problèmes qui préoccupent le plus les spécialistes en procréation assistée, puisqu'il y a encore beaucoup à améliorer dans ce domaine.
Quelle importance donne-t-on aux cytokines dans le processus d'implantation de l'embryon?
Les cytokines sont des protéines qui régulent les interactions entre différentes cellules de l'organisme et contribuent au "dialogue" entre celles-ci. Il est logique de penser que cette interaction ou dialogue entre l'endomètre et l'embryon soit modulé, entre autres, par cet ensemble de protéines appelées cytokines. Leur fonction est essentielle et on comprend mieux de jour en jour le rôle qu'elles jouent et quelle est leur importance authentique.
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