Traitements de don d’ovocytes et de sperme en Grèce

Par (embryologiste) et (invitra staff).
Dernière actualisation: 04/03/2016

La loi grecque 3305/2005 sur la procréation médicalement assistée autorise le don d'ovocytes et/ou de sperme. Le don de gamètes en Grèce est défini par la loi selon deux aspects principaux, qui sont :

  • Anonymat des donneurs
  • Altruisme

En ce qui concerne l'altruisme, il est important de signaler que les donneurs peuvent recevoir le remboursement des frais que le don leur a occasionné. Ainsi, le seuil maximal de remboursement sera de 100 euros pour l'homme et de 800 euros pour la femme pour les journées de travail perdues. Pour ce qui est des frais de transport, les donneurs de sperme recevront un maximum de 200 euros et les donneuses d'ovocytes un maximum de 600 euros.

Quant à l'anonymat, il est important de préciser que le futur nouveau-né ainsi que ses parents pourront connaître des information générales concernant le donneur, telles que sa couleur des yeux, de peau ou de cheveux, sa taille, son poids, etc.

Il convient de signaler également que la loi fixe une limite d'âge pour les donneurs (35 ans pour les femmes et 40 pour les hommes), lesquels devront se soumettre également à une série d'examens médicaux et psychologiques.

Don de sperme

Le don de sperme peut être utilisé pour un traitement d'insémination artificielle ou de fécondation in vitro (FIV). La gestation pour autrui aussi peut être réalisée avec un don de sperme car la législation grecque est l'une des seules législations européenne à être favorable à cette technique.

Le don de sperme est principalement demandé par les couples lesbiens et les femmes célibataires. La législation grecque n'indique pas forcément que ces types de modèles familiaux peuvent avoir recours à la procréation médicalement assistée pour avoir des enfants; toutefois, elle les autorise à avoir accès à ces traitements du moment qu'ils apportent un acte notarial indiquant leur situation familiale et exposant leurs obligations juridiques. Ce document est également demandé aux couples hétérosexuels non mariés, indépendamment du fait qu'ils aient ou non recours au don.

Chaque fois qu'un don de sperme est utilisé, il s'agit nécessairement de sperme congelé car la loi grecque 3305/2005 interdit expressément l'utilisation de sperme frais.

Don d'ovocytes en Grèce

Lorsqu'un don d'ovocytes est utilisé, la technique pratiquée est obligatoirement la FIV. De ce fait, l'insémination artificielle est écartée. De même que pour le don de sperme, la loi grecque autorise le don d'ovocytes en cas de gestation pour autrui.

De ce fait, même si l'on essaye toujours d'utiliser les gamètes des deux parents d'intention, la gestation pour autrui est réalisable avec un don d'ovocytes et le sperme du père, les ovocytes de la mère et un don de sperme, les gamètes des deux parents ou un double don de gamètes.

Normalement, le don d'ovocytes est utilisé par les femmes d'un âge avancé dont les ovocytes ne présentent pas la quantité et/ou qualité nécessaire pour permettre une grossesse. La réglementation grecque sur la procréation médicalement assistée fixe à 50 ans l'âge maximum de le receveuse d'ovocytes.

Gestation pour autrui en Grèce

Comme indiqué ci-dessus, la gestation pour autrui est autorisée en Grèce. Au tout début, les futurs parents devaient obligatoirement être originaire du pays. Toutefois, en 2014 la loi a été modifiée et dorénavant les étrangers sont également autorisés à avoir recours à la Grèce pour débuter un processus de gestation pour autrui.

La loi exige que soit la mère porteuse, soit les futurs parents, vivent dans le pays.

Le processus requiert une autorisation judiciaire spéciale et doit toujours être altruiste. Toutefois, il est possible de rembourser à la mère porteuse les frais liés à la grossesse et à l'accouchement tels que les absences au travail, les examens, la nourriture, les vêtements de grossesse, etc.

Si la future mère ne peut pas apporter elle-même ses ovocytes, elle devra avoir recours aux ovocytes d'une donneuse autre que la mère porteuse. De cette manière on évite tout lien génétique entre la gestatrice et le bébé, et cela permet de réduire également les éventuelles conséquences émotionnelles et/ou judiciaires.

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Auteur

 Andrea Rodrigo
Andrea Rodrigo
Embryologiste
Diplômée en Biotechnologie par l'Universidad Politécnica de Valencia (UPV) d'un Master Universitario en Biotechnologie de la Procréation Médicalement Assistée, par l'Université de Valencia en collaboration avec l'Instituto Valenciano de Infertilidad (IVI). Diplômée comme Expert en Génétique Médicale. En savoir plus sur Andrea Rodrigo
Adapté au français par:
 Isabelle Gutton
Isabelle Gutton
inviTRA Staff

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