Le virus du papillome humain (VPH): Types, causes, symptômes et vaccins

Par (gynécologue), (embryologiste) et (invitra staff).
Dernière actualisation: 20/06/2019

Le virus du papillome humain (VPH) est une infection sexuellement transmissible qui se transmet par contact direct lors des rapports sexuels.

Parfois, le VPH est asymptomatique et passe inaperçu, mais il peut avoir de graves conséquences à long terme, comme le cancer du col utérin.

Dans cet article, nous allons détailler les différents types de papillomavirus, leur mode de transmission et les formes de prévention et de traitement.

Virus du papillome humain

Le VPH est la maladie sexuellement transmissible (MST) la plus courante. Environ 75 % de la population sexuellement active sera infectée par le VPH à un moment donné de sa vie, surtout entre 15 et 25 ans.

La grande majorité des infections au VPH sont inoffensives et disparaissent spontanément. Cependant, certains types de VPH peuvent causer des verrues génitales ou un cancer.

Chez les femmes, l'infection par le papillomavirus est la principale cause du cancer du col de l'utérus, et les examens gynécologiques annuels sont donc importants.

Les différents types

Il existe plus de 200 types apparentés de papillomavirus, mais seulement une quarantaine d'entre eux sont transmis sexuellement en mettant en contact direct la peau et les muqueuses de la vulve, du vagin, du col, du rectum, de l'anus, du pénis et du scrotum ainsi que la bouche et la gorge.

Les types de virus du papillome humain sont classés ainsi:

Faible risque
ce sont ceux qui causent les verrues génitales (condylomata acuminata). Dans 90 % des cas, il s'agit des types 6 et 11 du VPH.
À haut risque
ce sont ceux liés au cancer du col de l'utérus, bien que, dans une moindre mesure, ils puissent aussi mener au cancer de la vulve, du vagin, du pénis, de l'anus, de la bouche et de la gorge. Il existe environ 12 types de VPH à risque élevé, mais les plus courants sont les types 16 et 18.

Comment se transmet-il?

Comme nous l'avons dit, le mode de transmission du virus du papillome humain est le sexe non protégé.

Pour être plus spécifique, l'infection par le VPH peut se produire à la fois par voie vaginale et anale, lorsqu'il y a contact direct entre la peau ou les muqueuses d'une personne infectée et une personne saine.

Il convient également de noter que le VPH peut être transmis à travers la sexualité orale. En fait, au cours des dernières années, il y a eu une augmentation des cas de cancer de la gorge et de la bouche causés par le virus du papillome humain.

Une personne peut être infectée par le VPH même sans éjaculation ou pénétration. Le simple contact direct entre la vulve, le vagin, le pénis, l'anus et la bouche suffit à la propagation du papillomavirus humain.

Symptômes et conséquences

La plupart des infections au VPH chez les jeunes femmes sont temporaires et sans importance et disparaissent après un ou deux ans.

Dans la plupart des cas, le VPH n'a pas de symptômes ou de pathologies graves, tandis que dans d'autres cas, des verrues génitales ou des condylomes apparaissent. Il s'agit de protubérances charnues et molles qui ressemblent à un chou-fleur miniature.

Ces verrues sont indolores et, comme tout autre type de verrue, peuvent être facilement enlevées en les brûlant à l'azote.

Dans les infections des types les plus graves de VPH, d'autre part, la personne peut développer les types de cancer suivants:

  • Cancer du col de l'utérus
  • Cancer de l'anus
  • Cancer de la gorge
  • Cancer du vagin
  • Cancer de la vulve
  • Cancer du pénis

Presque tous les cas de cancer du col de l'utérus sont causés par le papillomavirus humain. Malheureusement, les signes et symptômes de ce type d'infection peuvent ne se manifester qu'à un stade avancé.

Le développement du cancer de l'utérus est lent. Il y a d'abord les lésions précancéreuses qui peuvent éventuellement évoluer vers un cancer invasif du col de l'utérus au cours d'une période d'environ 15 à 20 ans.

Cela offre de nombreuses possibilités de détection et de traitement des lésions précancéreuses, souvent avec des taux de guérison élevés.

Prévention et diagnostic

Comme la plupart des femmes infectées par le VPH ne savent pas qu'elles sont infectées ou ne présentent aucun symptôme, il est très important d'effectuer un frottis de dépistage chaque année pour détecter les changements anormaux dans les cellules du col utérin.

Ce test de diagnostic est aussi appelé test de Papanicolaou ou test Pap. Il existe également un test plus spécifique qui permet de détecter certains types de virus à haut risque : le test de dépistage du VPH.

Depuis que ces outils de dépistage et de diagnostic précoce du VPH ont été mis au point, le nombre de décès dus au cancer du col de l'utérus a considérablement diminué au cours des 50 dernières années.

Les spécialistes conseillent de commencer les examens gynécologiques tous les ans à partir du moment où la femme commence à avoir des rapports sexuels.

L'utilisation de méthodes contraceptives de barrière pour les rapports sexuels vaginaux, anaux ou oraux est essentielle pour réduire le risque de transmission du papillomavirus humain, même lorsque la personne ne présente aucun symptôme.

Vaccins contre le VPH

Il existe actuellement trois vaccins destinés à la prévention du papillomavirus humain : Cervarix®, Gardasil® et Gardasil®9.

Ils préviennent tous l'infection par les types 16 et 18 du VPH, qui causent 70 % des cas de cancer du col de l'utérus.

Toute personne âgée de 9 à 45 ans peut être vaccinée contre le VPH en tenant compte des considérations suivantes :

  • Les personnes âgées de 9 à 14 ans n'ont besoin que de deux injections du vaccin, administrées à 6 mois d'intervalle.
  • Les personnes âgées de 15 à 45 ans ont besoin de trois injections du vaccin. La deuxième dose est administrée après 2 mois de la première et la troisième après 4 mois de la deuxième.
  • Il est préférable que tous les garçons et toutes les filles de 11-12 ans soient vaccinés pour être protégés contre le VPH avant qu'ils ne commencent leur vie sexuelle.
  • Il n'est pas courant de se faire vacciner contre le VPH après l'âge de 26 ans.
  • Le vaccin ne traite pas une infection par le VPH, mais il protège contre d'autres types de virus.

Il est préférable de consulter votre médecin pour savoir s'il est recommandé de se faire vacciner contre le VPH, peu importe le sexe et l'âge de la personne.

Cervarix®

Le vaccin Cervarix® contient comme ingrédients actifs la protéine L1 du papillomavirus humain de types 16 et 18.

Tel que mentionné ci-dessus, ce sont les types de VPH les plus susceptibles de causer le cancer du col de l'utérus.

Gardasil®

En plus de protéger contre l'infection par les types 16 et 18 du VPH, Gardasil® offre également une protection contre les sérotypes 6 et 11, qui causent 90 % des verrues génitales.

D'autre part, le vaccin Gardasil®9 protège également contre cinq autres types de VPH : 31, 33, 45, 52 et 58. Avec ce vaccin, la protection contre les lésions précancéreuses du VPH est supérieure à 90 %.

Enfin, il convient de noter que même si l'administration de ces vaccins est très pertinente, elle ne protège pas les femmes contre tous les types de VPH qui causent le cancer du col de l'utérus, de sorte que le frottis de dépistage devrait continuer d'être effectué périodiquement même après la réception du vaccin.

Vos questions fréquentes

Peut-on traiter la fertilité d'une femme infectée par le VPH?

Par Dr. Elena Santiago Romero (gynécologue).

Oui, le VPH n'est pas une contre-indication aux techniques de grossesse ou de procréation assistée, à condition que le virus n'ait pas causé de lésions au col de l'utérus, au vagin ou aux organes génitaux externes. Pour cette raison, toutes les femmes qui suivent un traitement devront subir un test de Papanicolaou au préalable. S'il y a une lésion, nous devrons attendre qu'elle disparaisse, mais si le VPH est présent et que la cytologie est négative et qu'il n'y a aucune lésion, nous pourrons poursuivre le processus sans aucun problème. La femme n'aura qu'à suivre ses examens habituels.

Peut-on guérir le papillomavirus humain?

Par Zaira Salvador (embryologiste).

À l'heure actuelle, il n'existe aucun remède contre le VPH, mais il existe des moyens de le prévenir, comme les vaccins contre les types de VPH à risque élevé et ceux qui causent les verrues génitales.

Normalement, c'est le système immunitaire de l'organisme qui est responsable de la lutte contre le VPH avant qu'il n'entraîne des symptômes plus graves. Pour ce faire, le système immunitaire produit des anticorps contre le VPH jusqu'à ce qu'il disparaisse.

Seules les lésions précancéreuses qui peuvent apparaître sur le col de l'utérus, le vagin, etc. à la suite d'une infection à haut risque par le VPH sont traitées.

Le virus du papillome humain peut-il être transmis pendant la lactation?

Par Zaira Salvador (embryologiste).

S'il est vrai que l'ADN du virus du papillome humain a été trouvé dans des échantillons de lait maternel, le risque de transmission au bébé pendant l'allaitement est pratiquement nul.

Il n'y a pas eu non plus de cas de contagion au bébé même lorsque la mère avait des lésions sur le mamelon. Par conséquent, les infections au VPH sont compatibles avec l'allaitement.

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Bibliographie

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Vos questions fréquentes: 'Peut-on traiter la fertilité d'une femme infectée par le VPH?', 'Peut-on guérir le papillomavirus humain?' et 'Le virus du papillome humain peut-il être transmis pendant la lactation?'.

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Auteurs et collaborateurs

Dr. Elena Santiago Romero
Dr. Elena Santiago Romero
Gynécologue
DiplôméE en médecine et chirurgie de l'Université autonome de Madrid. Elle est titulaire d'une maîtrise en reproduction humaine de l'Université Rey Juan Carlos et de l'IVI. Avec plusieurs années d'expérience en tant que gynécologue spécialisée dans la procréation assistée. En savoir plus sur Dr. Elena Santiago Romero
Affiliation au Conseil de l'Ordre: 282864218
 Zaira Salvador
Zaira Salvador
Embryologiste
Diplômée en Biotechnologie par l'Université Politécnica de Valencia (UPV), Biotechnology degree en la National University of Ireland en Galway (NUIG) et embryologiste spécialisée en Médecine Reproductive avec un Master en Biotechnologie de la Reproduction Humaine par l'Université de Valencia en collaboration avec l'Instituto Valenciano de Infertilidad (IVI) En savoir plus sur Zaira Salvador
Affiliation au Conseil de l'Ordre: 3185-CV
Adapté au français par:
 Marie Tusseau
Marie Tusseau
inviTRA Staff
Directrice éditoriale de la revue inviTRA en français et en anglais. En savoir plus sur Marie Tusseau

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