La salpingectomie est l'ablation chirurgicale d'une ou des deux trompes de Fallope.
En médecine, il n'y a pas toujours de données pour soutenir une approche diagnostique ou thérapeutique. Ce n'est pas le cas lorsque, dans le cadre de l'étude d'un dysfonctionnement de la reproduction, un hydrosalpinx apparaît.
Un hydrosalpinx est une dilatation de la trompe de Fallope due à la présence de liquide à l'intérieur de celle-ci. Lorsqu'elle est diagnostiquée, la salpingectomie avant un traitement de fécondation in vitro améliore les chances d'obtenir une grossesse. C'est ce qu'affirme la revue de la bibliothèque Cochrane, probablement l'organisation de chercheurs la plus rigoureuse et la plus fiable lorsqu'il s'agit de formuler des recommandations dans le domaine des sciences de la santé.
Il s'agirait donc d'un cas où la salpingectomie serait fortement conseillée. C'est ce que dit la science, mais la loi énonce clairement le droit à l'autonomie du patient.
La loi stipule que "toute action dans le domaine de la santé d'un patient requiert le consentement libre et volontaire de l'intéressé, une fois qu'il a reçu les informations prévues à l'article 4 et qu'il a évalué les options spécifiques à son cas". En vertu de ce principe bioéthique d'autonomie, la patiente peut décider de ne pas subir de salpingectomie, même si elle sait que le pronostic du traitement de fécondation in vitro s'aggraverait. La notion de "strictement nécessaire" est donc reléguée à ce que le patient, convenablement informé, décide.