La faible réponse à la stimulation ovarienne est un problème que rencontrent de 7 à 24 % des patientes qui se soumettent à des traitements de fécondation in vitro. Ce pourcentage augmente s'il s'agit de femmes de plus de 38 ans, en raison du vieillissement ovarien et la diminution de la réserve ovarienne.
Toutefois, il est important de ne pas confondre la faible réponse des ovaires aux médicaments hormonaux avec une faible réserve ovarienne, car ce sont des termes différents. Une femme peut avoir un faible nombre d'ovules, mais elle réagit bien à la stimulation hormonale.
Vous trouverez ci-dessous un index avec tous les points que nous allons traiter dans cet article.
La faible réponse ovarienne fait référence à la faible obtention d'ovules matures après la ponction folliculaire lors d'un traitement de FIV. Cependant, il n'y a pas d'accord général entre les spécialistes pour définir la faible réponse à la stimulation ovarienne.
Afin de déterminer s'il existe une faible réponse ovarienne, une série de facteurs doit être analysée:
La prévalence de la faible réponse à la stimulation dans les traitements de la fertilité varie, mais est estimée à 7-24% des femmes. En outre, il convient de noter que la faible réponse des ovaires aux médicaments hormonaux peut être causée par des facteurs tels que l'âge, des facteurs génétiques, des infections pelviennes, etc.
On considère qu'une femme présente une mauvaise réponse ovarienne lorsqu'après avoir subi deux cycles de stimulation ovarienne, on obtient 3 follicules ou moins pour chaque cycle et les niveaux d'oestradiol sont inférieurs à 500 pg/ml le jour de l'injection de hCG.
Ce type de femmes requièrent un soutien psychologique continu, car parfois il est nécessaire d'annuler le cycle, et de recommencer le traitement de stimulation un plus grand nombre de fois. De plus, il est important d'appliquer un traitement personnalisé lors du cycle de FIV de chaque patiente.
L'âge ovarien ne correspond pas exactement à l'âge biologique. Il y a des femmes qui naissent avec un nombre d'ovules inférieur, tandis que d'autres sont capables de développer un plus grand nombre de follicules dans chaque cycle.
Pour toutes ces raisons, il est nécessaire que le traitement de la fertilité, ainsi que la stimulation ovarienne, soient personnalisés dès le début.
Les cas de faible réponse ovarienne sont confirmés après avoir réalisé une stimulation ovarienne. Cependant, il existe des examens capables de la diagnostiquer de manière précoce, ce qui permet d'orienter le protocole du traitement.
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent indiquer la faible réponse ovarienne chez une patiente:
Des taux élevés de FSH ne présagent pas uniquement une faible réponse ovarienne, mais aussi une mauvaise qualité ovocytaire, ce qui réduit le taux de grossesse et augmente les fausses couches.
Les principales causes de la faible réponse ovarienne sont les suivantes:
Vous trouverez plus d'informations sur notre article: La réserve ovarienne.
La finalité d'un traitement de FIV est de provoquer une stimulation ovarienne contrôlée qui permette de récupérer un nombre d'ovules suffisants pour pouvoir transférer un embryon. L'objectif est que de multiples follicules ovariens se développent, contrairement à un cycle naturel où un seul ovule est libéré.
La faible réponse ovarienne a donc des conséquences indésirables, car le nombre d'ovules obtenus pour la fécondation est faible et réduit la probabilité de grossesse. Le risque ajouté est l'annulation du transfert d'embryons.
De plus, la qualité des ovules est souvent réduite, ce qui engage la survie des embryons en laboratoire.
Dans l'article suivant, vous pouvez en savoir plus sur ce sujet : Combien d'ovocytes sont nécessaires pour une FIV?
Heureusement, il existe plusieurs options et alternatives pour les femmes ayant une faible réponse ovarienne dans les traitements de fertilité. Chacun d'entre eux est abordé ci-dessous.
Après avoir eu un cycle avec faible réponse ovarienne, les médecins peuvent conseiller un pré-traitement avec des androgènes pour obtenir un plus grand nombre de follicules pendant la stimulation.
Ces traitements peuvent être à base de testostérone par voie cutanée ou DHEA, bien que son efficacité dans ces cas-là ne soit pas démontrée.
En cas de développement d'un ou deux follicules seulement, on envisage la possibilité de changer un cycle de FIV pour un cycle d'insémination artificielle, en prenant en compte le reste des facteurs et l'absence d'un facteur masculin sévère.
Chez les patients à faible réponse, nous essayons toujours de proposer un traitement plus personnalisé afin d'obtenir le plus grand nombre d'ovules possible.
Le protocole court avec les agonistes de la GnRH connu sous le nom de flare up offre de meilleurs résultats dans les cas de faible réponse, car il évite la suppression ovarienne profonde du traitement long et tire parti de l'effet de flare up.
L'effet de flare up consiste en la libération immédiate de FSH et de LH au début du traitement, dont l'effet s'ajoute à celui des hormones administrées de manière exogène.
Nous avons parlé des agonistes de la GnRH comme d'un traitement approprié pour les faibles réactions. Vous pouvez en savoir plus sur leurs indications, leurs avantages et leurs inconvénients en cliquant sur le lien suivant : Analogues du GnRH.
Afin d'obtenir un plus grand nombre d'ovules en laboratoire et ainsi augmenter la probabilité d'obtenir des embryons de qualité pour le transfert, plusieurs cycles d'accumulation d'ovules sont réalisés.
Ils consistent à vitrifier tous les ovules obtenus lors de chaque cycle jusqu'à arriver à un nombre optimal. Ils sont alors décongelés, et ajoutés aux ovules obtenus lors de la dernière ponction. Ensuite, les médecins utilisent l'ICSI pour les féconder.
Lorsque plusieurs cycles de FIV ont été annulés en raison de la faible réponse, l'alternative la plus commune est de recourir au don d'ovocytes. Une jeune femme donne ses ovocytes à une autre et ces derniers sont fécondés par le sperme du mari de la réceptrice.
Face à une maternité qui est de plus en plus retardée, le don d'ovocytes est largement utilisé dans toutes les cliniques de PMA car, l'âge de la femme augmentant, la qualité des ovocytes est de plus en plus basse. C'est pourquoi, si une femme n'a pas préservé ses ovocytes, elle devra avoir recours aux ovocytes d'une jeune femme pour devenir mère.
Vous trouverez plus d'informations sur notre article: Bénéficier du don d'ovocytes.
La FIV avec don d’ovocytes est le traitement qui génère le plus de déceptions et de doutes. La transparence est l'un de nos critères rigoureux lors de la recommandation de cliniques. Vous pouvez utiliser le Rapport sur la fertilité pour filtrer les cliniques qui répondent à nos critères de sélection et obtenir également un rapport avec tous les détails pour résoudre vos doutes et éviter les mauvaises surprises.
Dans le cas où une stimulation ovarienne a été effectuée pour réaliser un traitement de fécondation in vitro et que, en raison de la faible réponse ovarienne, le traitement a été annulé, il est possible de le reconvertir en insémination artificielle ou en rapports programmés, à condition que les exigences suivantes soient respectées :
Les femmes qui présentent une faible réponse ovarienne sont des femmes qui ont déjà eu recours aux cliniques de PMA car elles n'arrivaient pas à tomber enceintes naturellement. Par conséquent, il est très difficile en raison de la diminution de la réserve ovarienne et du vieillissement ovarien qu'elles tombent enceintes naturellement.
Non, le DPI est une méthode pour détecter des anomalies génétiques chez les embryons. Par conséquent, il ne suppose aucun avantage pour les femmes qui obtiennent peu d'ovules pour être fécondés.
Vous trouverez plus d’informations dans cet article: Le DPI.
Oui, l'Omifin est un médicament composé de citratre de clomifène qui peut être utilisé comme traitement d'appoint. Voici ses avantages:
Le cycle naturel entraîne un développement folliculaire sans stimulation ovarienne et programmation de ponction. Certaines cliniques parient pour cette méthode chez les femmes présentant une faible réponse ovarienne, car même si un seul follicule se développe dans l'ovaire, on obtient un embryon de bonne qualité et la préparation endométriale est meilleure.
L'inconvénient est la haute probabilité d'annulation par ovulation spontanée.
La réponse est oui. Lorsqu'une faible réponse aux médicaments hormonaux est observée dans un traitement de fertilité, un changement de cycle de l'IA à la FIV peut être indiqué. Une autre solution consisterait à modifier le protocole de stimulation ovarienne ou à accumuler des ovocytes pendant plusieurs cycles de stimulation, avant la fécondation.
En dernier recours, la grossesse pourrait être obtenue chez les sujets peu réactifs par FIV avec des ovules de donneurs.
Non. La réserve ovarienne fait référence au nombre d'ovules disponibles chez une femme à un moment donné de sa vie. Par exemple, si une femme part d'un maximum de 6 ovules et que 4 ovules matures sont obtenus lors de la ponction, cela serait considéré comme une réponse ovarienne normale.
En revanche, la réponse ovarienne est faible lorsqu'il y a beaucoup d'ovules disponibles, mais que seuls 3 ovules matures ou moins sont obtenus.
La stimulation de l’ovulation est la première étape d'un traitement de PMA. Elle s’effectue avec la prescription de citrate de clomifène ou gonadotrophines (FSH et LH), qui peuvent avoir différents noms commerciaux, à faible doses à partir du 2ème ou 3ème jour du cycle (on considère le jour 1 du cycle le premier jour des menstruations).
Nous vous conseillons de lire notre article: La stimulation ovarienne.
Quand la ponction ovarienne est programmée, on fait un calcul approximatif du nombre d'ovocytes qui pourront être extraits. Vous trouverez des informations ici: Nombre d'ovules obtenus.
Lors du procédé de stimulation ovarienne, la patiente risque de développer un syndrome appelé HSO. Connaissez-vous ses risques? Nous vous les expliquons ici: Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne.
Nous nous efforçons de vous fournir des informations de la plus haute qualité.
🙏 Merci de partager cet article si vous l'avez aimé. 💜💜💜 Aidez-nous à continuer!
Badawy A, Wageah A, El Gharib M, Osman E. Prediction and Diagnosis of Poor Ovarian Response: The Dilemma. J Reprod Infertil. 2011 Oct-Dec; 12(4): 241–248.
Conforti A, Esteves S, Cimadomo D, Vaiarelli A, Di Rella F, Ubaldi F, Zullo F, De Placido G, Alviggi C. Management of Women With an Unexpected Low Ovarian Response to Gonadotropin. Front. Endocrinol., 27 June 2019 | https://doi.org/10.3389/fendo.2019.00387.
Kailasam C, Keay SD, Wilson P, Ford WC, Jenkins JM. Defining poor ovarian response during IVF cycles, in women aged <40 years, and its relationship with treatment outcome. Human Reproduction, Volume 19, Issue 7, July 2004, Pages 1544–1547, https://doi.org/10.1093/humrep/deh273 Kallen P, Sundstrom P. The probability of successful IVF outcome after poor ovarian response. Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica Volume 86, 2007 - Issue 4. Tarlatzis BC, Zepiridis L, Grimbizis G, Bontis J. Clinical management of low ovarian response to stimulation for IVF: a systematic review. Hum Reprod Update. Jan-Feb 2003;9(1):61-76. doi: 10.1093/humupd/dmg007. Venetis Efstratios M. Kolibianakis Theoni B. Tarlatzi Basil C. Tarlatzis. Evidence‐based management of poor ovarian response. Annals of the New York Academy of Sciences. 14 September 2010